Cancer de la prostate : les pistes pour un objectif “zéro décès”

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A l’occasion de la journée européenne de la prostate, vendredi 20 septembre, l’association française d’urologie publie ses pistes pour atteindre un objectif “” par ce cancer meurtrier.

Troisième cause de décès par

cancer chez l’homme,

le cancer de la prostate est aussi le plus fréquent, représentant à lui seul 26% des

cancers qui touchent la gent masculine. Aussi, à l’occasion de la journée européenne de la prostate, vendredi 20 septembre, l’association française d’urologie (AFU) publie ses pistes pour tendre vers l’objectif “zéro décès” par cette affection, responsable de 8 207 morts en 2017. Une “utilisation raisonnée” du dosage PSAPremière piste :

mieux diagnostiquer les patients. Pour cela l’AFU entend bien s’appuyer sur le

dosage du PSA, préconisant une “utilisation raisonnée” de ce marqueur tumoral qui, bien que “critiqué” pour sa pertinence et parfois sur-utilisé, “a permis de sauver de nombreuses vies”. “Interprété en fonction de l’interrogatoire et du

toucher rectal, il permet de mieux poser les indications d’examens complémentaires, notamment

l’IRM prostatique multiparamétrique avant d’envisager des biopsies prostatiques, précise l’AFU. Ces biopsies sont donc réservées à des patients très sélectionnés. Elles permettent ensuite de faire le tri entre les cancers dont le risque d’évolution est très faible, et ceux menaçants pour la santé et la vie.”Mieux sélectionner les patients et mieux les orienter. Un point sur lequel insiste le Pr. Pierre Mongiat-Artus, secrétaire général adjoint de l’AFU et membre du comité de cancérologie de l’AFU. “L’objectif est de traiter les patients le nécessitant et seulement ceux là. Autrement dit, aux cancers agressifs, un traitement curatif précoce, aux cancers peu agressifs, une surveillance active.

Cette dernière permettant d’éviter d’exposer inutilement certains patients aux effets indésirables des traitements. Mieux identifier les personnes à risqueL’AFU suggère également un dosage précoce du PSA à “l’âge de 40 ans” comme facteur prédictif du risque de développer un cancer de la prostate afin de mieux identifier les

personnes à risque. De même, doivent être “ciblés prioritairement” les hommes ayant des antécédents dans leur famille de cancer de la prostate,

du sein ou

de l’ovaire ainsi que les personnes d’origine africaine et antillaise, qui en plus du facteur ethnique, présentent un sur-risque lié à l’exposition à la chlordécone. “On sensibilise les sénologues (NDLR : médecin spécialiste des maladies du sein), on leur demande d’informer les patientes ayant des cancers gynécologiques liés à

BRCA1 ou BRCA2 que les hommes de leurs familles, s’ils sont eux aussi porteurs de ces gènes mutés, ont un risque accru de cancer de la prostate. Et qui plus est, de cancers très agressifs”, détaille le Pr. Mongiat-Artus. Un meilleur arsenal diagnostic et thérapeutiqueSur un plan plus technique, l’AFU cite comme outils les “

biopsies dite ciblées”, qui “permettent une détection du cancer beaucoup plus efficace”, l’IRM, qui se “révèle de plus en plus performante” pour à la fois localiser une tumeur et évaluer son agressivité, ainsi que les

traitements médicaux, “en perpétuelle amélioration”, notamment sur le plan des effets secondaires tels que les

troubles de l’érection et

l’incontinence urinaire. “La combinaison de ces molécules et l’optimisation du choix de ces dernières permettront d’augmenter la survie des patients et de protéger leur qualité de vie. L’objectif est désormais de faire du cancer de la prostate avec métastases une maladie chronique”. Et rendre ainsi atteignable l’objectif “zéro décès” par cancer de la prostate.

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