Grippe : deux fois moins de cas graves l'an dernier
May 7, 2020 | News | No Comments
Environ 861 cas graves de grippe, nécessitant une admission en réanimation, sont survenus au cours de l’hiver 2010-2011, un nombre deux fois moins élevé que l’année d’avant, apprend-on dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) consacré au bilan de la grippe, 1 an après la pandémie.
Au total, ce sont 2,78 millions de personnes qui ont consulté un médecin généraliste pour syndromes grippaux au cours des neuf semaines d’épidémie, contre 3,14 millions de Français en 2009.
Autre enseignement de l’étude, plus de 17 000 passages aux urgences pour
grippe clinique ont été enregistrés tout au long de la saison 2010-2011, dont 919 hospitalisations. Les seniors âgés de 65 ans et plus apparaissent comme la population la plus touchée par ces hospitalisations (29 %), devant les enfants de moins de 5 ans (6 %), les 15-65 ans (4 %) et les 5-14 ans (3 %). La réduction la plus forte du nombre de cas graves de grippe admis en réanimation en 2010-2011 concerne les 5-14 ans, soulignent les auteurs, qui l’expliquent par “une immunisation acquise l’an passé“, lors de la pandémie de
grippe A(H1N1). Le premier cas signalé a été hospitalisé le 26 novembre 2010, et le dernier le 6 avril 2011. Le pic a été observé au cours de la dernière semaine de l’année 2010, soit 5 semaines avant le pic des consultations. Le virus grippal A, et plus particulièrement le A(H1N1), était largement majoritaire, comparé au virus B (54 % contre 11 %), soulignent les auteurs. Le syndrome de
détresse respiratoire aiguë était de loin la complication la plus fréquente (65 %), devant l’oxygénation extracorporelle (ECMO), d’autant plus que l’infection était due au virus A(H1N1), par rapport au virus A(H3N2) ou B. Ce type de complication était en outre nettement plus fréquent chez les adultes et les seniors, que chez les enfants et adolescents. Parmi les cas admis à l’hôpital, 64 % présentaient un facteur de risque de grippe compliquée : 5 % étaient obèses et 20 % étaient des femmes enceintes. Les auteurs concluent à la bonne efficacité du vaccin, évaluée à 72 %, et même à 80 % chez les adultes porteurs d’une maladie chronique, et encouragent donc son utilisation chez les personnes à risque. Parmi les cas graves pour lesquels l’information était disponible, on note tout de même que 12 % avaient reçu l’injection antigrippale. Les auteurs n’établissent en revanche pas de lien entre la prise précoce d’antiviraux et la gravité de la grippe, mais préconisent toutefois leur utilisation chez les personnes à risque. Amélie PelletierSourceCas graves de grippe admis en réanimation en France, saison 2010-2011 – BEH 37-38/11 octobre 2011 (téléchargeable sur le
site de l’Institut de veille sanitaire).Click Here: Bape Kid 1st Camo Ape Head rompers