Une femme souffre de brûlures au second degré après avoir essayé la “vaporisation vaginale”
April 8, 2020 | News | No Comments
Des médecins rapportent le cas d’une femme de 62 ans victime de graves brûlures après s’être adonnée à la “vaporisation vaginale”, une pratique de plus en plus populaire vantée pour ses effets régénérants sur le vagin mais non sans danger…
Sommaire
- Un traitement censé nettoyer et resserrer le vagin
- Brûlures, mycoses, vaginoses…
- “Les médecins doivent connaître ces traitements alternatifs afin de réduire les risques qui y sont associés”
Dans une étude de cas publiée dans le Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada, des gynécologues mettent en garde contre la pratique du “vaginal steaming” (vaporisation vaginale ou sauna vaginal) après qu’une femme de 62 ans a souffert de
brûlures au second degré en l’essayant pour traiter son
prolapsus génital (descente d’organes).Un traitement censé nettoyer et resserrer le vaginPopularisée aux Etats-Unis par certaines célébrités comme Gwyneth Paltrow et Chrissy Teigen et largement pratiquée en Asie et en Afrique, la vaporisation vaginale consiste à s’asseoir au-dessus d’un récipient rempli d’eau bouillante infusée aux herbes en vue de nettoyer et resserrer le vagin. Une soi-disant méthode de traitement qui peut être réalisée chez soi mais également dans certains spas américains.
Voir cette publication sur Instagram face mask / heat pad / vagina steam no I don’t know if any of this works but it can’t hurt right? *vagina dissolves* Une publication partagée par chrissy teigen (@chrissyteigen) le
Brûlures, mycoses, vaginoses…Mais dans tous les cas, mieux vaut ne pas la tester. Outre des brûlures, le sauna vaginal peut induire, par
excès d’hygiène, un
déséquilibre de la flore vaginale et ainsi des
mycoses, des
vaginoses bactériennes ou encore des inflammations, explique le docteur Vanessa Mackay, porte-parole du Collège royal britannique des obstétriciens et gynécologues interviewée par le quotidien
The Independent : “C’est un mythe de penser que le vagin a besoin d’être minutieusement nettoyé, puisqu’il est conçu pour le faire tout seul via ses sécrétions naturelles.”Pour ce qui est de
l’hygiène intime, le médecin rappelle que seule la zone autour de la vulve peut être nettoyée, en utilisant quotidiennement un savon sans parfum.“Les médecins doivent connaître ces traitements alternatifs afin de réduire les risques qui y sont associés”Quant au prolapsus génital, il s’agit d’une affection fréquente, notamment chez les femmes ménopausées, qui n’a pas besoin de traitement lorsqu’elle est asymptomatique. “Mais pour les femmes qui ont des symptômes, il y a de nombreuses options de traitement : perte de poids, exercices pour renforcer le plancher pelvien, chirurgie pour les formes avancées…”, explique le docteur Swati Jha, gynécologue.“Les cliniciens doivent avoir connaissance des traitements alternatifs disponibles pour les femmes qui souffrent de prolapsus génital afin de pouvoir, par leurs conseils, réduire les risques potentiels”, conclut le docteur Magali Robert, auteure de l’étude.
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