VIDEO. “C’est un crime contre l’humanité” dénonce un scientifique dont l’étude a motivé l’interdiction du glyphosate au Sri Lanka
April 2, 2020 | News | No Comments
#AlertePollutionRivières ou sols contaminés, déchets industriels abandonnés… Vous vivez à proximité d’un site pollué ?
Cliquez ici pour nous alerter !Le Sri Lanka, gros producteur de riz et de thé, a longtemps utilisé le glyphosate comme herbicide. Mais depuis 2015, le pays applique le principe de précaution. Face à une mystérieuse épidémie d’insuffisance rénale chez les riziculteurs du nord du pays, les autorités ont décidé de l’interdire. Dans les rizières, le retour au labour se fait sans heurts : les parcelles sont petites, faciles à désherber. Mais ce n’est pas le cas partout au Sri Lanka, où l’interdiction se heurte, en outre, à des intérêts économiques.Menaces directes et indirectesLe scientifique dont l’étude a motivé l’interdiction du glyphosate s’appelle Channa Jayasumana. Il est devenu la cible des critiques, et même de menaces directes. “On a reçu des menaces de mort, par téléphone ou par lettre, témoigne-t-il dans “La Spéciale d’Envoyé” consacrée au glyphosate. Et aussi des menaces indirectes : beaucoup d’articles ont été publiés dans les journaux pour saper, discréditer notre étude scientifique. On a été exclus du circuit des bourses et des prix universitaires.” Selon lui, l’industrie agrochimique se cacherait derrière ces menaces…”L’industrie a cherché à cacher la réalité de la maladie”Dans cet extrait, le scientifique dénonce un “crime contre l’humanité” : “Par son pouvoir politique et son pouvoir financier, l’industrie a cherché à cacher la réalité de la maladie. Des milliers de personnes au Sri Lanka, mais aussi en Amérique du Sud et en Afrique, meurent d’insuffisance rénale – à cause d’un produit chimique fabriqué par le monde occidental.”Extrait de “Sri Lanka, le pays sans glyphosate”, un reportage diffusé le 17 janvier 2019 dans “La Spéciale d’Envoyé : Glyphosate, comment s’en sortir ?”.